Françai
Oedipe, dans la mythologie grecque,c'est le roi de Thèbes, fils de Laïos et de Jocaste, roi et reine de Thèbes.La reine Jocaste attend un enfant. Son mari, Laïos, roi de Thèbes, s'enquiert auprès des dieux, comme il est naturel, de ce qui va venir. La réponse de l'oracle est terrible : " Il tuera son père ; il épousera sa mère". Il décide d'échapper à son destin : il attacha les deux pieds de son fils nouveau-né, qu'ils percent, et ils ordonnent qu'il soit abandonné dans la montagne, aux bêtes sauvages sur les flancs du mont Cithéron. Ce mythe passionnant est à l'origine de la tragédie d'Antigone.
 

Premier roman de Sefrioui, La boîte à merveille, une suite de scènes et de tableaux, raconte la vie quotidienne d’une famille populaire dans la vieille ville de Fès. Dès son ouverture, le roman ne manque pas d’installer une ambiance exotique. Un regard pittoresque sur un monde plein de tendresse, de couleurs et de parfums, qui ne manque pas d’ambiguïté sur le sens du récit.


  La planète des singes de Pierre Boulle

Jinn et Phyllis sont des vacanciers de l'espace, ils voguent sur leur voile stellaire au gré des vents solaires. Un jour, ils découvrent une sorte de message de détresse, une bouteille qu'ils hissent dans leur yacht spatial.
Il s'agit du SOS d'un homme, Ulysse Merou, qui raconte son histoire: tout a commencé lorsqu'il a fait partie d'une expédition spatiale en vue d'atteindre l'étoile dénommée Bételgeuse...

Le dernier jour d’un condamné de Victor Hugo

01. Les parties du discours - Généralités


02.
Le nom ou substantif


03.
Le genre des noms animés


04.
Le déterminant - Définition


05.
Les différentes catégories de déterminants


06.
L'article


07.
Le possessif


08.
Le possessif ou l’article ?


09.
L'adjectif


10.
Le pronom


11.
Le pronom personnel


12.
Les différentes catégories de pronoms


13.
Le verbe


14.
La conjugaison


15.
Avoir ou être aux temps composés


16.
Les modes


17.
Les temps


18.
La concordance des temps


19.
Le conditionnel


20.
Le subjonctif


21.
L’impératif


22.
L’infinitif


23.
Le gérondif


24.
Les verbes selon leur sens


25.
Les constructions du verbe


26.
Les voix


27.
Les verbes pronominaux


28.
L'adverbe


29.
La préposition


30.
La conjonction de subordination


31.
La conjonction de coordination


32.
L'interjection


33.
La locution


Les parties du discours — Généralités

 

Les mots qui composent le discours sont regroupés par catégories selon les caractéristiques qu’ils ont en commun. Ces différentes catégories s’appellent les parties du discours.

On distingue traditionnellement :

les noms

chien, table, beauté, espoir, Sabine…

les déterminants

le, mon, chaque…

les adjectifs

beau, vert, traditionnel, municipal…

les pronoms

je, il, chacun, qui…

les verbes

être, chanter, espérer, grandir, vouloir…

les adverbes

bien, grandement, pas…

les prépositions

à, de, dans, par, pour, sur…

les conjonctions de subordination

que, comme, quand…

les conjonctions de coordination

et, ou, mais…

les interjections

ouf !, hélas !…

Par ailleurs, il existe des expressions figées qui présentent les mêmes caractéristiques que les mots d’une partie du discours. On appelle ces expressions des locutions.

N’importe qui est une locution pronominale.

Parce que est une locution conjonctive.

Rendre visite est une locution verbale.

 

Les critères servant au classement des parties du discours sont :
– des critères de variabilité : les mots d’une classe varient-ils ? comment varient-ils ? en fonction de quoi varient-ils ?
– des critères syntaxiques : quelle fonction les mots d’une classe peuvent-ils avoir dans la phrase ?
– des critères de sens : quel type d’information apportent les mots d’une classe ?

Les frontières entre les différentes parties du discours ne sont pas toujours nettement délimitées :
– certains mots peuvent appartenir à deux catégories différentes : tout peut être déterminant ou pronom  ;
– certains mots peuvent occuper une fonction qui est réservée à une autre catégorie (loin, adverbe s’emploie comme attribut : elle est loin) ;
– certains mots ont changé de catégorie : manoir était autrefois un verbe, etc.

 

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Le nom ou substantif

 

Le nom (appelé aussi substantif) est un mot variable en nombre, qui a en lui un genre (masculin ou féminin).

Il est le plus souvent accompagné d’un déterminant et il peut avoir de nombreuses fonctions dans la phrase :

sujet

L’enfant joue.

objet

J’observais l’enfant.

attribut

Ce n’est encore qu’un enfant.

apposition

Françoise, tout enfant, aimait déjà le chant.

complément circonstanciel

Je voyagerai avec l’enfant.

complément d’un autre terme

Les parents de l’enfant sont là ; ils sont fiers de leur enfant.

 

Les noms qui désignent des êtres vivants (et plus spécialement des êtres humains) sont souvent variables en genre.

un instituteur, une institutrice – un partenaire, une partenaire.

Noms communs et noms propres

Un nom commun est un nom que l’on utilise pour nommer tous les éléments d’un même ensemble. Le nom commun a une définition. Le nom propre, lui, ne sert à nommer qu’un seul élément (un lieu, une personne…) et il n’a pas de définition.

Les noms propres s’écrivent avec une majuscule. Contrairement aux noms communs, ils s’emploient dans de nombreux cas sans déterminant.

Catherine est arrivée. (le nom propre Catherine s’emploie sans déterminant).

La secrétaire est arrivée. (la est le déterminant, article, qui accompagne le nom secrétaire).

Noms animés et noms inanimés

Un nom animé désigne un être humain, un animal, une divinité… par opposition au nom inanimé qui désigne un objet, une qualité, une action…

Certains termes, par exemple, ne s’emploient qu’avec des noms animés, d’autres qu’avec des noms inanimés : ainsi l’adjectif imminent ne qualifie que des noms inanimés, jamais des personnes.

Une réponse imminente (mais pas un imminent spécialiste).

Noms comptables et noms non comptables

Un nom comptable est un nom qui désigne quelque chose qui peut être dénombré, compté, par opposition aux non-comptables.

nuage, feuille, fourchette : sont des noms comptables (deux nuages, trois feuilles, cinq fourchettes).

blé, lait, sable, pluie : sont des noms non comptables.

Ainsi, on peut dire J’ai vu deux nuages, mais on ne dira pas °J’ai vu deux pluies.

 

Selon leur sens ou leur emploi, certains noms peuvent être non comptables ou comptables.

Veau est un nom comptable quand il désigne l’animal (les veaux sont dans l’étable) et un non-comptable quand il désigne la viande ou le cuir (Achète un kilo de veau chez le boucher).

On emploie parfois dénombrable pour comptable et indénombrable pour non-comptable.

Noms collectifs

Un nom collectif est un nom qui, tout en s’employant au singulier, désigne un ensemble composé de plusieurs éléments.

foule, dizaine, chênaie, bétail, clientèle…

 

Il peut se poser des problèmes d’accord quand un nom collectif est accompagné d’un complément désignant les éléments qui le composent.

Une foule de touristes envahit la place (ou envahissent).

 

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Le genre des noms animés

 

Les noms d’êtres animés (les êtres humains et quelques animaux domestiques) présentent la particularité de pouvoir s’employer au féminin ou au masculin selon le sexe de l’être qu’ils représentent.

un stagiaire — une stagiaire

un pianiste — une pianiste

un tigre — une tigresse

un ami — une amie

un danseur — une danseuse

un allemand — une allemande

un chien — une chienne

 

Ainsi que le montrent les exemples ci-dessus, la plupart des noms qui se terminent par -e gardent la même forme au masculin et au féminin. Seul le déterminant (ici l’article un/une) permet de dire s’il s’agit d’un nom féminin ou d’un nom masculin.

Les noms qui ne se terminent pas par -e changent de forme à l’écrit.

Les noms sans féminin

Il existe un certain nombre de noms, notamment des noms de métier, qui ne s’emploient qu’au masculin même lorsqu’ils désignent une femme.

Elle avait été le témoin de l’accident.

Ces noms sont :

acquéreur

agent

agresseur

amateur

architecte

armateur

assesseur

auteur

avocat

bâtonnier

cadre

censeur

chef

commissaire

conjoint

défenseur

détective

diplomate

écrivain

fossoyeur

gourmet

imposteur

imprimeur

ingénieur

juge

magistrat

mannequin

médecin

peintre

pilote

possesseur

professeur

recteur

sculpteur

successeur

témoin

usager

vainqueur, etc.

 

L’usage tend à féminiser certains noms, notamment les noms de métiers : architecte, avocate, conjointe, diplomate, juge…

Cette femme est un architecte de grand talent (ou Cette femme est une architecte).

Les noms sans masculin

Les noms d’êtres animés qui n’existent qu’au féminin quel que soit le sexe de l’être envisagé sont moins nombreux.

altesse

canaille

idole

personne

recrue

sentinelle

star

vedette

victime, etc.

 

Veillez à bien faire les accords avec le nom et non pas selon le sexe de la personne ou de l’animal représenté.

Colette est un auteur apprécié par les enfants. (apprécié se met au masculin comme auteur, et non pas au féminin comme Colette).

Les personnes qui ont gagné un lot peuvent venir le retirer jusqu’au Après cette date, elles devront renoncer à leur lot. (et non ils devront renoncer ; le pronom doit être du féminin comme le nom personnes).

Les noms qui n’ont qu’un seul genre sont souvent suivis ou précédés par d’autres termes qui précisent le sexe de l’être en question.

Conservatoire recrute professeur de violon homme ou femme.

Ces femmes amateurs de théâtre contemporain se sont regroupées en association.

 

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Le déterminant — Définition

 

Le déterminant est un mot qui précède un nom et qui permet à ce nom d’être utilisé dans une phrase.

Les dossiers sont rangés dans cette armoire. (et non °Dossiers sont rangés dans armoire : les et cette sont des déterminants).

La plupart des déterminants reçoivent les marques de genre (masculin, féminin) et de nombre (singulier, pluriel) du nom qu’ils déterminent.

Si vous voulez connaître les programmes de cette soirée, appelez nos hôtesses. (les : masculin pluriel comme programmes ; cette : féminin singulier comme soirée ; nos : féminin pluriel comme hôtesses.)

 

On classe les déterminants en différentes catégories selon les informations qu'ils apportent : les articles, les déterminants possessifs, les déterminants démonstratifs…

On prend soin aujourd’hui de distinguer les déterminants (que l’on appelait autrefois adjectif possessif, adjectif démonstratif…) des adjectifs (que l’on appelait adjectif qualificatif) : les adjectifs peuvent être supprimés, ils peuvent se placer après le nom, on peut employer plusieurs adjectifs. Les déterminants n’ont pas ces caractéristiques.

Le dossier vert est rangé dans la grande armoire. (On peut dire Le dossier est rangé dans l’armoire, mais pas °dossier vert est rangé dans grande armoire).

Le nom précédé du déterminant perd ainsi son simple statut de mot du dictionnaire (chien) en le renvoyant à une réalité du monde (un chien, le chien). C’est pourquoi, le plus souvent, le nom propre, qui par sa nature renvoie seul à une réalité du monde, n’a pas besoin de déterminant dans une phrase.

Catherine est arrivée. (Le nom propre Catherine s’emploie sans déterminant).

La secrétaire est arrivée. (Le nom commun secrétaire est employé avec un déterminant le).

 

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Les différentes catégories de déterminants

 

Selon le type d’informations qu’ils apportent, on distingue :

les articles

le, la, les, un, une, du, de la

les déterminants démonstratifs,
qui localisent (dans l’espace ou le temps)

ce, cet, cette, ces

les déterminants possessifs,
qui renseignent sur le possesseur

mon, ton, son…

les déterminants cardinaux,
qui renseignent sur le nombre

un, deux, trois…

les déterminants indéfinis,
qui notent le caractère indéterminé

aucun, plusieurs, quelque, tout…

les déterminants interrogatifs,
qui indiquent que la question porte sur le nom

quel

les déterminants exclamatifs,
qui indiquent que l’exclamation porte sur le nom

quel

 

Les déterminants cardinaux et quelques déterminants indéfinis ne varient ni en genre ni en nombre.

Les quatre amis se sont connus à Paris ; les quatre amies.

Il y a plusieurs années ; il y a plusieurs mois.

En plus de varier en genre et en nombre, les déterminants possessifs varient en personne.

Mon livre, son livre, notre livre.

Les langues littéraire et juridique emploient également le déterminant relatif lequel (laquelle, lesquels, auquel…). Ce déterminant est resté seulement courant dans la locution auquel cas.

Nous vous accordons un délai, lequel délai ne pourra être prolongé davantage. (lequel détermine délai).

À ces déterminants correspondent des pronoms qui peuvent avoir la même forme ou non.

Certains points ont été évoqués au cours de la réunion. (certains est un déterminant indéfini qui détermine points).

Parmi les points évoqués, certains avaient été déjà résolus. (certains est un pronom, mis pour points).

J’étudierai d’abord ses questions ensuite les vôtres. (ses est un déterminant possessif qui détermine questions ; les vôtres est un pronom mis pour questions).


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L’article

 

C’est le plus neutre des déterminants, les autres déterminants apportant des précisions (de possession, de localisation, de nombre …).

On distingue :

l’article défini

le, la, les

l’article indéfini

un, une, des

l’article partitif

du, de la, de l’

 

Les noms non comptables sont déterminés par l’article partitif (du, de la) et non par l’article indéfini.

L’éleveur achète un veau (= un animal, nom comptable : un article indéfini).

Le cuisinier achète du veau (= de la viande, nom non comptable : du article partitif).

Devant les prépositions de et à, les articles le et les se contractent en du, des, au et aux.

C’est l’ami des enfants (pour °de les enfants).

Nous transmettrons le dossier au directeur (pour °à le directeur).

On veillera ainsi à ne pas confondre du, de la, articles partitifs, et les articles définis précédés de la préposition de.

Il mange du veau et de la purée. (du et de la : articles partitifs)

Il nous présente le projet du maire et de la municipalité. (du : article contracté, de la : préposition suivie de l’article défini).

De même on distinguera bien le, la, les, articles de le, la, les, pronoms.

Il voit le rivage (le = déterminant).

Il le voit. (le = pronom).

 

 

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Les possessifs

 

Les possessifs sont des déterminants (mon, ton, son…) ou des pronoms (le mien, le tien, le sien…).

Variation en genre et en nombre

Tout comme les autres déterminants, les possessifs reçoivent les marques de genre et de nombre du nom auquel ils se rapportent. Les pronoms reçoivent ces marques du nom qu’ils représentent.

Son livre ; le sien (son, le sien : masculin singulier comme livre).

Ses affaires ; les siennes (ses, les siennes : féminin pluriel comme affaires).

Variation en personne

Les possessifs présentent la particularité de varier également en personne : le possessif prend des formes différentes selon la personne du terme qu’il représente (appelée possesseur).

Ce sont certes tes ambitions, mais nous devons respecter notre programme.

On retrouve ce terme en décomposant :

– « déterminant + nom = article + nom + de + terme représenté »

– « pronom = article + nom + de + terme représenté »

Mon livre, le tien (= « le livre de moi » : 1re personne du singulier).

Ton livre, le mien (= « le livre de toi » : 2e personne du singulier).

 

On veillera ainsi à bien identifier le terme que représente le possessif pour en déterminer la personne.

L’équipe dirigeante nous présentera son programme (et non nous présentera leur programme : le possessif représente l’équipe dirigeante, 3e personne du singulier qui se traduit donc par son et non par leur qui, lui, représente une 3e personne du pluriel

 

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Le possessif ou l’article

Article à la place du possessif

Lorsque le contexte est suffisamment clair pour montrer les liens d’appartenance (en particulier pour déterminer les noms de partie du corps), on emploie de préférence l’article défini et non le déterminant possessif.

Il a mal à l’estomac (et non il a mal à son estomac).

Le cheval dresse les oreilles (et non le cheval dresse ses oreilles).

Ainsi on préférera souvent employer un pronom personnel et un article défini pour marquer les liens de possession, plutôt que le possessif seul.

Il s’est cassé le bras (et non il a cassé son bras).

Essuyez-vous les pieds avant d’entrer. (ou Essuyez vos pieds avant d’entrer.)

Possessif à la place de l’article

Le possessif s’impose si le nom est accompagné d’une épithète.

Le cheval dresse ses grandes oreilles. (on ne dirait pas °le cheval dresse les grandes oreilles).

Essuyez vos pieds sales avant d’entrer (on ne dirait pas °Essuyez-vous les pieds sales…).

 

On emploie également le possessif si on veut insister sur un fait ou lever une ambiguïté.

Heureusement, il n’a plus mal à son bras (celui qui lui faisait mal).

 

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L’adjectif

 

L’adjectif est un mot qui se rapporte toujours à un nom ou à un pronom avec lequel il s’ accorde en genre (masculin ou féminin) et en nombre (singulier ou pluriel).

Un nouveau directeur. (l’adjectif nouveau est au masculin singulier comme le nom directeur).

Elles sont brunes. (brunes est au féminin pluriel comme le pronom elles).

L’adjectif apporte des informations sur la chose ou l’être désignés par le nom ou le pronom auquel il se rapporte.

Tous les billets sont gagnants.

Tous les billets verts sont gagnants.

L’adjectif peut être attribut ou épithète.

La chemise bleue contient les factures. (bleue est épithète du nom chemise).

La chemise qui contient les factures est bleue. (bleue est attribut du nom chemise).

 

L’adjectif peut être lui-même complété :
– par un adverbe  : moins chaud (l’adverbe moins complète l’adjectif chaud) ;
– par un nom ou un pronom : fier de son fils, fier de lui (le nom fils, le pronom lui sont compléments de l’adjectif fier) ;
– par une proposition  : fier qu’il ait réussi (la proposition qu’il ait réussi est complément de l’adjectif fier).

L’adjectif peut être également complété par un pronom, mais seulement s’il est attribut.

Nous vous en serons toujours reconnaissants. (le pronom en, mis pour de cela, est complément de l’adjectif attribut reconnaissants : nous vous serons reconnaissants de cela).

 

 

 

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Le pronom

 

 

Définition

Le pronom est un mot généralement variable qui peut prendre la place d’un nom. Le pronom peut :

soit représenter un terme déjà cité. On dit alors traditionnellement que le pronom « remplace » tel nom ou tel terme. Ce terme est appelé antécédent.

Madeleine et José se sont mariés en 1960. Ils ont eu quatre garçons. (le pronom ils remplace Madeleine et José).

Parmi ses amis, certains sont déjà allés lui rendre visite aux États-Unis. (le pronom certains remplace amis).

soit désigner directement des personnes, des êtres, des choses. Dans ce cas, le pronom n’a pas d’antécédent.

Pendant que tu étais à ton cours, quelqu’un a téléphoné.

 

On classe les pronoms en différentes catégories selon le type d’indications qu’ils portent en eux : les pronoms personnels, les pronoms indéfinis…

La plupart des pronoms varient en nombre (celui/ceux, tout/tous), en genre (celui/celle, tout/toutes). Certains varient également en personne (le mien/le tien/le sien). Les pronoms personnels et les pronoms relatifs peuvent varier selon leur fonction dans la phrase (me/moi, qui/que).

Il me voit (me est complément d’objet direct).

Il pense à moi (moi est complément d’objet indirect).

Fonction

Le pronom peut occuper les mêmes fonctions que le nom :

sujet

Il joue.

objet

Anne l’observait.

attribut

Heureux, il l’est certainement.

apposition

Françoise, elle, aime beaucoup le chant.

complément circonstanciel

Gilberte voyagera avec lui.

complément d’un autre terme

Les parents de celui-ci sont déjà partis ; ils sont fiers de lui.

 

Les pronoms peuvent occuper les fonctions du nom, mais contrairement aux noms, ils n’ont pas de définition propre.

 

 

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Les pronoms personnels

 

 

 

Lorsqu’ils ont un antécédent, les pronoms personnels prennent des formes différentes selon la personne, le genre et le nombre de cet antécédent.

Le ministre a reçu notre lettre ce matin. Nous espérons qu’il la lira avec beaucoup d’attention. (il est de la 3e personne du masculin singulier comme son antécédent le ministre ; la est de la 3e personne du féminin singulier comme son antécédent notre lettre).

La directrice a reçu notre rapport ce matin. Nous espérons qu’elle le lira avec beaucoup d’attention. (elle est de la 3e personne du féminin singulier comme son antécédent directrice ; le est de la 3e personne du masculin singulier comme son antécédent notre rapport).

 

On veillera ainsi à bien identifier le terme que représente le pronom pour en déterminer le nombre, le genre et la personne.

Les personnes qui ont gagné un lot peuvent venir le retirer jusqu’au Après cette date, elles devront renoncer à leur lot. (et non ils devront renoncer ; le pronom a pour antécédent personnes, 3e personne du féminin pluriel).

Les pronoms personnels réfléchis sont toujours de la même personne que le sujet. Lorsque le sujet n’est pas exprimé (infinitif, participe), on le rétablit pour trouver sa personne, son nombre et son genre.

Ce n’est pas son attitude qui nous empêchera de nous manifester (et non qui nous empêchera de se manifester).

En nous projetant dans le futur, nous pouvons anticiper les problèmes.(et non en se projetant dans le futur, nous pouvons…).

 

 

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Les différentes catégories de pronoms

 

Selon le type d’indication qu’ils portent, on classe les pronoms en différentes catégories :

les pronoms personnels, qui correspondent aux trois personnes

je, tu, il…

les pronoms démonstratifs, qui localisent (dans l’espace ou le temps)

ce, cela, ceci, celui, celui-ci, celui-là

les pronoms possessifs, qui renseignent sur le possesseur

le mien, le tien, le sien…

les pronoms indéfinis, qui notent le caractère indéterminé

aucun, quelqu’un, plusieurs, rien, tout…

les pronoms relatifs, servant à mettre en relation un terme et une proposition relative.

qui, que, quoi, dont, où, lequel, quiconque

les pronoms interrogatifs, qui indiquent sur quoi porte la question

qui, que, quoi, lequel

 

Les pronoms en et y ont un statut particulier car ils ne répondent jamais entièrement aux critères de chacune des catégories. Ainsi, selon les grammairiens ou les dictionnaires, ils sont appelés pronoms adverbiaux, adverbes pronominaux ou pronoms indéfinis. Mais le plus souvent, on les classe parmi les pronoms personnels.

Les pronoms réfléchis sont des pronoms personnels que l’on emploie comme compléments lorsqu’ils désignent la même personne que le sujet. Ils entrent dans la construction des verbes pronominaux.

L’enfant se lave. (se et enfant désignent la même personne).

À ces pronoms correspondent des déterminants qui peuvent avoir la même forme ou non.

Parmi les points évoqués, certains avaient été déjà résolus. (certains est un pronom indéfini, mis pour points).

Certains points ont été évoqués au cours de la réunion. (certains est un déterminant indéfini qui détermine points).

J’étudierai d’abord ses questions ensuite les vôtres. (ses est un déterminant possessif qui détermine questions ; les vôtres est un pronom possessif mis pour questions.)

 

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Le verbe

F Le verbe est un mot variable en

nombre

il sert
ils servent

personne

je sers
il sert

mode

je sers
je servirais

temps

je sers
je servais

voix

il sert
il est servi

L’ensemble des formes que peut prendre le verbe est ce qu’on appelle la conjugaison.

F Le verbe est le noyau de la proposition autour duquel s’articulent les autres membres de la proposition (sujet, complément d’objet, complément circonstanciel). Ces membres s’organisent différemment selon la construction du verbe.

Le projet de notre association étudie les besoins des citoyens. (Le projet de notre association est le sujet du verbe étudie ; les besoins des citoyens est le complément d’objet direct du verbe étudie).

 

Dans certains cas, le verbe varie en genre (sorti/sortie) : c’est l’ accord du participe passé.

Le stagiaire est revenu. La secrétaire est revenue.

Le verbe exprime une action (courir) ou un état (devenir) tout en situant cette action ou cet état par rapport à un instant donné (le temps). Le nom peut également exprimer une action (la course), mais contrairement au verbe, le nom ne permet pas de situer l’action dans le temps.

Depuis peu, on a également introduit la notion d’aspect qui rend compte de la façon dont l’action exprimée par le verbe est envisagée dans sa durée, son développement, son achèvement…

Il est en train de travailler. (action envisagée dans sa durée : aspect duratif).

Il se met à travailler. (action envisagée selon son point de départ : aspect inchoatif).

 

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La conjugaison

 

Le verbe est un mot variable : il se présente sous différentes formes selon le mode, le temps, la personne et le nombre auxquels il est employé.

On distingue les formes simples (sers, servira, servaient, servant) des formes composées (aura servi, avoir servi) où le verbe est conjugué avec un auxiliaire.

Chaque forme simple se compose d’un radical auquel on ajoute une désinence.

 

On classe traditionnellement les verbes en trois groupes :

– le 1er groupe : les verbes dont l’infinitif se termine par -er ;

– le 2e groupe : les verbes dont l’infinitif se termine par -ir et dont le participe présent est en -issant ;

– le 3e groupe : tous les autres verbes.

Les verbes aller, être et avoir sont des verbes dont la conjugaison présente de nombreuses particularités : ils n’appartiennent à aucun groupe.

Le radical

Le radical est la partie qui porte le sens du verbe. Certains verbes présentent des radicaux très différents au cours de leur conjugaison, mais la plupart des verbes ont des radicaux constants.

Ser- et serv- sont des radicaux utilisés dans la conjugaison de servir.

Sai-, sav-, sach-, saur- sont les radicaux utilisés dans la conjugaison de savoir.

 

Pour les verbes du 1er et du 2e groupe, les modifications de radical se font de façon tout à fait régulière : chant- et chanter- sont les deux radicaux servant à toute la conjugaison de chanter.

Seuls quelques verbes du 3e groupe changent de radicaux sans suivre de règles précises, ce qui pourrait rendre leur conjugaison délicate. Mais ces modifications sont généralement connues des francophones (voir plus haut, l’exemple de savoir) et les hésitations ne subsistent que pour les verbes employés rarement.

La désinence

La désinence est la partie qui, ajoutée au radical, porte les marques de mode, de temps, de nombre et de personne.

-ait est la désinence qui sert à marquer la troisième personne du singulier de l’imparfait de l’indicatif ou du présent du conditionnel (il aimait, il aimerait).

 

Contrairement aux radicaux, les désinences présentent peu d'irrégularités. Elles varient selon les groupes aux présent de l'indicatif et de l'impératif, mais sont les mêmes pour tous les verbes de tous les groupes au conditionnel ou au subjonctif par exemple. La difficulté est surtout à l'écrit dans la mesure où les désinences sont parfois muettes (je conclus) ou contiennent des lettres muettes (ils concluaient).

Il existe des verbes qui n’ont pas de forme pour certains temps ou certaines personnes : on les appelle verbes défectifs. Ainsi, le verbe clore n’a pas de forme pour le passé simple ni pour l’imparfait de l’indicatif ou du subjonctif.

 

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avoir ou être aux temps composés

 

Pour savoir si un verbe se conjugue avec l’auxiliaire avoir ou l’auxiliaire être aux temps composés, il faut connaître sa construction.

Les verbes conjugués avoir

Tous les verbes transitifs non pronominaux se conjuguent avec avoir.

La secrétaire a rangé le projet dans le dossier.

Vous auriez pu obtenir un rendez-vous.

Les verbes être et avoir se conjuguent eux-mêmes avec l’auxiliaire avoir aux temps composés.

Nous avons été très heureux de vous accueillir.

Voici les idées qu’ils ont eues en étudiant la question.

Les verbes conjugués avec être

Tous les verbes pronominaux se conjuguent avec être.

Ils se sont trompés, mais ils ont reconnu leur erreur.

Ces réflexions, je me les suis faites plus d’une fois.

En plus des verbes pronominaux, un certain nombre de verbes intransitifs qui expriment un mouvement ou un changement d’état se conjuguent avec l’auxiliaire être. Il s’agit de :

accourir

advenir

aller

apparaître

arriver

décéder

descendre

devenir

entrer

intervenir

monter

mourir

naître

partir

parvenir

redescendre

remonter

rentrer

repartir

ressortir

rester

retomber

retourner

revenir

sortir

survenir

tomber

venir

Nous sommes arrivés juste à l’heure.

L’auteur est né au début du siècle.

Elle est redescendue parce que je l’ai appelée.

 

Même lorsqu’ils n’expriment plus un mouvement, parce qu’ils sont pris au sens figuré, ces verbes se conjuguent avec être.

Nous sommes arrivés à faire accepter notre projet. (arriver est pris au sens figuré de « obtenir pour résultat, parvenir »).

Certains de ces verbes intransitifs connaissent également des emplois transitifs. S’ils sont employés dans une construction transitive, ils se conjuguent conformément à ce qui a été dit plus haut avec avoir.

Elle a redescendu toutes ses affaires au rez-de-chaussée. (redescendre est ici transitif : il a pour complément d’objet direct toutes ses affaires).

Apparaître et accourir se conjuguent encore parfois avec avoir, mais cela devient rare.

Dès que les rayons du soleil ont apparu.

Être ou avoir

Certains verbes conjugués normalement avec avoir peuvent également être conjugués avec être. Cela permet d’insister davantage sur l’état (le résultat de l’action) que sur l’action elle-même. C’est le cas des verbes qui expriment un changement d’état tels que

changer

crever

croître

dégeler

diminuer

disparaître

divorcer

éclater

pourrir

rajeunir

ressusciter

vieillir, etc.

Elle est complètement changée : je la reconnais à peine.

Elle a beaucoup changé ces derniers temps

 

 

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Les modes

On distingue :

– quatre modes personnels pour lesquels le verbe se conjugue en personne ;

– et trois modes impersonnels pour lesquels il n’y a pas de conjugaison en personne.

Les modes personnels

Les quatre modes personnels sont :

l’indicatif (mode de l’affirmation, du réel)

Je sais qu’elle part aujourd’hui.

le subjonctif (mode du doute, du possible)

Je doute qu’elle parte aujourd’hui.

le conditionnel (mode de l’irréel)

Elle partirait aujourd’hui.

l’impératif (mode de l’ordre)

Ne pars pas aujourd’hui.

Les modes n’ont pas toujours ce rapport si étroit avec le sens :

– le doute, le possible peuvent être marqués par l’indicatif (je crois qu’elle part aujourd’hui),

– le subjonctif peut marquer un ordre (Qu’elle parte aujourd’hui), etc.

Ce sont souvent des critères syntaxiques qui régissent l’emploi de tel ou tel mode.

Si j’étais riche (indicatif et non pas conditionnel si je serais riche, même s’il s’agit de l’irréel).

Les modes impersonnels

Les trois modes impersonnels sont :

l’infinitif

Elle aime chanter.

le participe

Un chasseur sachant chasser sans son chien

le gérondif

Il fumait le cigare en travaillant.

 

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Les temps

 

Selon leur formation, on distingue les temps simples et les temps composés.

Les temps simples

Un verbe conjugué à un temps simple est constitué d'un seul terme formé avec le radical du verbe qui reçoit les marques de mode, de temps, de personne et de nombre.

Chaque mode compte un ou plusieurs temps simples :

Indicatif

présent (je chante)
futur (je chanterai)
imparfait (je chantais)
passé simple (je chantai)

Subjonctif

présent (que je chante)
imparfait (que je chantasse)

Conditionnel

présent (je chanterais)

Impératif

présent (chante)

Infinitif

présent (chanter)

Participe

présent (chantant)
passé (chanté)

Gérondif

présent (en chantant)

Les temps composés

Un verbe conjugué à un temps composé est formé de deux termes : le verbe au participe passé et l’auxiliaire être ou avoir conjugué à un temps simple du mode. C’est l’auxiliaire qui porte ainsi les marques de mode, de temps, de personne et de nombre.

Chaque mode compte un ou plusieurs temps composés :

Indicatif

passé composé (j’ai chanté)
futur antérieur (j’aurai chanté)
plus-que-parfait (j’avais chanté)
passé antérieur (j’eus chanté)

Subjonctif

passé (que j’aie chanté)
imparfait (que j’eusse chanté)

Conditionnel

passé 1re forme (j’aurais chanté)
passé 2e forme (j’eus chanté)

Impératif

passé (aie chanté)

Infinitif

passé (avoir chanté)

Participe

passé composé (ayant chanté)

Gérondif

passé (en ayant chanté)

 

Pour conjuguer correctement un verbe à un temps composé, il faut connaître le participe passé du verbe et savoir à quel temps simple du mode se conjugue l’auxiliaire.

 


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La concordance des temps

 

Le phénomène de la concordance des temps impose à une proposition subordonnée un temps qui ne dépend pas du sens, mais qui dépend de celui de la principale. Ce cas s’observe pour les subordonnées de condition introduites par si et pour les subordonnées au subjonctif.

Remarque : Le choix du temps dans un exemple tel que je crois qu’il était là, qu’il est là ou qu’il sera là, dépend du sens et non du temps de la principale. Il ne s’agit donc pas d’un problème de concordance.

Dans les subordonnées de condition introduites par si

Le temps de la subordonnée sera différent selon que la principale est au futur de l’indicatif, au présent du conditionnel ou au conditionnel passé.

PRINCIPALE

SUBORDONNÉE

EXEMPLE

Futur de l’indicatif

Présent de l’indicatif

Nos bénéfices augmenteront si nous diminuons les coûts.

Présent du conditionnel

Imparfait de l’indicatif

Nos bénéfices augmenteraient si nous diminuions les coûts.

Conditionnel passé

Plus-que-parfait de l’indicatif

Nos bénéfices auraient augmenté si nous avions diminué les coûts.

 

La subordonnée de condition introduite par si n’est jamais au futur ni au conditionnel.

Cela ne se passera pas ainsi s’il est là. (et non s’il sera là ou s’il serait là).

Quand la subordonnée introduite par si est une interrogative indirecte, la concordance des temps ne joue plus et on peut trouver le futur ou le conditionnel dans la proposition.

Je ne sais pas s’il sera là.

Dans une subordonnée au subjonctif

Le temps de la subordonnée sera différent selon que la principale est à un temps du présent ou à un temps du passé.

PRINCIPALE

SUBORDONNÉE AU SUBJONCTIF

EXEMPLE

Présent de l’indicatif ou du conditionnel

Présent ou passé

Il faut (il faudrait) que l’acteur sache son texte.

Il faut (il faudrait) que vous ayez lu le texte au moins une fois.

Imparfait de l’indicatif ou conditionnel passé

Imparfait ou plus-que-parfait

Il fallait (il aurait fallu) que l’acteur sût son texte.

Il fallait (il aurait fallu) que vous eussiez lu le texte au moins une fois.

 

L’emploi de l’imparfait ou du plus-que-parfait du subjonctif est aujourd’hui réservé à la langue soutenue. On emploie plus couramment le présent ou le passé même lorsque la principale est à un temps du passé, surtout si les formes sont peu courantes ou si elles prêtent à sourire.

Il fallait que vous sachiez votre texte. (mieux que il fallait que vous sussiez votre texte).

 


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Le conditionnel

 

Le conditionnel est à la fois un mode servant à marquer l’irréel et un temps servant à marquer la postériorité.

Le mode

Le conditionnel sert à exprimer :

– un fait soumis à une condition ;

Nos bénéfices augmenteraient si nous diminuions les coûts.

– de façon atténuée un souhait, un désir, un regret ;

J’aurais tellement aimé assister à la représentation.

Il voudrait avoir un entretien auprès du directeur.

– une hypothèse.

Un nouvel accord serait signé entre les deux parties.

Le temps

Le conditionnel est au passé ce que le futur est au présent : il sert à marquer qu’un fait est postérieur à un autre fait qui se situe dans le passé.

J’espère qu’il sera là. (fait dans le présent).

J’espérais qu’il serait là. (fait dans le passé).

 

Le conditionnel passé sert de futur antérieur dans le passé.

J’espère qu’il aura réussi son concours. (dans le présent)

J’espérais qu’il aurait réussi son concours. (dans le passé)

 

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Le subjonctif

 

Le subjonctif est un mode que l’on emploie essentiellement dans les propositions subordonnées. Le plus souvent, son emploi n’est pas libre : il est commandé par le verbe de la principale ou la locution qui introduit la subordonnée.

Je veux qu’on le tienne au courant. (on ne pourra jamais avoir°je veux qu’on le tient au courant).

Dans les subordonnées conjonctives

F Dans les subordonnées conjonctives, on emploie le subjonctif de façon systématique après des verbes ou des locutions verbales tels que :

aimer

approuver

attendre

avoir envie

craindre

défendre

demander

déplorer

désirer

douter

s’étonner

exiger

faire attention

falloir

importer

interdire

ordonner

permettre

préférer

prendre garde

refuser

regretter

souhaiter

tenir à

vouloir

 

Il peut y avoir alternance entre subjonctif et indicatif pour douter selon qu’il est dans une phrase négative ou non.

Je ne doute pas qu’il a obtenu gain de cause. Je doute qu’il ait obtenu gain de cause.

F De même, le subjonctif se trouve systématiquement après les locutions conjonctives suivantes :

à condition que

à moins que

à supposer que

afin que

avant que

bien que

de crainte que

de façon que

de peur que

en admettant que

encore que

jusqu'à ce que

malgré que

non que

pour peu que

pour que

pourvu que

quoique

sans que

si tant est que

soit que… soit que…

 

Après que est normalement suivi de l’indicatif. Cependant, on constate dans l’usage courant l’emploi de plus en plus fréquent du subjonctif, sans doute par analogie avec avant que. Cet emploi n’est pas admis par tous.

Il est arrivé après qu’on l’a appelé. (ou après qu’on l’ait appelé).

On met toujours au subjonctif une proposition sujet introduite par que.

Qu’il ait réussi me réjouit beaucoup.

Dans les relatives

Le subjonctif est fréquent dans les propositions relatives exprimant une idée non concrétisée. C’est notamment le cas quand la relative dépend d’une principale négative ou interrogative.

Il n’a rencontré personne qui sache le renseigner.

L’entreprise cherche un responsable qui prenne en charge le secteur.

 

Les relatives dépendant d’un superlatif (le plus…, le moins) sont le plus souvent au subjonctif.

C’est le plus grand spécialiste que je connaisse.

Il nous a fait goûter le meilleur vin qu’il ait dans sa cave.

De même, le subjonctif est fréquent quand la principale contient les termes tels que : le seul, l’unique, le premier, le dernier.

C’est le seul ami que je lui connaisse.

 

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L’impératif

L’impératif est un mode personnel servant à exprimer l’ordre. Il se caractérise par le nombre réduit de ses personnes : il n’est conjugué qu’à la 2e personne du singulier et aux deux premières personnes du pluriel. Par ailleurs, le sujet n’est jamais exprimé.

Asseyez-vous.

Prenons le temps d’examiner tous les aspects de la question.

 

L’impératif n’ayant pas de 3e personne, on emploie le subjonctif pour exprimer un ordre qui concerne des personnes ne participant pas à la conversation.

Que les responsables prennent le temps d’examiner tous les aspects de la question.

Voir aussi Place du pronom personnel à l’impératif.

 

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L’infinitif

 

Les verbes peuvent avoir pour complément d’objet ou compléments circonstanciels une proposition conjonctive (j’aime qu’il fasse beau) ou un infinitif (j’aime courir).

La proposition conjonctive

On utilise la proposition conjonctive si le sujet de la principale et celui du verbe complément sont différents.

Sabine demande que nous soyons informés. (le sujet du verbe principal est Sabine, alors que celui du verbe de la conjonctive est nous).

Je l’ai prévenu avant qu’il ne soit trop tard. (le sujet du verbe principal est je, alors que celui de la conjonctive est il).

L’infinitif

On emploie toujours l’infinitif quand il y a identité entre le sujet non exprimé de l’infinitif et celui de la principale.

Il demande à être informé. (et non Il demande qu’il soit informé).

Prévenez-nous avant de partir. (et non Prévenez-nous avant que vous partiez).

 

Avec des verbes tels que demander, dire, souhaiter, etc., employés avec un complément d’objet second, on peut trouver l’infinitif lorsque ce complément d’objet est également le sujet (non exprimé) de l’infinitif.

Je demanderai au service de documentation de constituer une revue de presse. (mieux que qu’il constitue une revue de presse).

Avec les verbes voir, regarder, entendre, écouter, sentir, on peut également trouver un infinitif, bien que les sujets soient distincts.

Les stagiaires écoutent très attentivement le formateur donner ses explications. (le sujet du verbe principal est les stagiaires, alors que celui de l’infinitif est le formateur).

 

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Le gérondif

 

Le gérondif est un mode qui se forme avec le participe présent (formes en -ant) précédé de en. Il est employé dans la fonction de complément circonstanciel.

Il parle en dormant (= pendant qu’il dort).

Nous avons appris la nouvelle ce matin en arrivant.

 

À moins qu’aucune ambiguïté ne soit possible, le sujet du verbe au mode gérondif doit être le même que celui du verbe conjugué dont il est complément.

Vous bénéficierez pleinement du stage en y participant assidûment (plutôt que Le stage sera très bénéfique en y participant assidûment : ce n’est pas le stage qui participe).

 

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Les verbes selon leur sens

 

Les verbes d’action et les verbes d’état

On appelle verbe d’action un verbe qui exprime une action, que cette action soit faite ou soit subie (donner, recevoir, chanter, courir, tomber…).

On appelle verbe d’état un verbe qui sert à exprimer une manière d’être : il met en relation un sujet et son attribut.

Elle est infirmière. (être est le verbe d’état mettant en relation l’attribut infirmière et le sujet elle).

Les principaux verbes d’état sont : demeurer, devenir, être, sembler, paraître, rester.

Elle deviendra infirmière.

Les verbes auxiliaires et les semi-auxiliaires

F On appelle auxiliaires les verbes être et avoir qui se vident de leur sens et qui, associés au participe passé, servent à la conjugaison des temps composés.

Elle a quatre enfants (a = verbe qui signifie « posséder »).

Elle a habité à Paris (a = auxiliaire servant à former le passé composé de habiter).

F On appelle semi-auxiliaires des verbes qui se vident également de leur sens et qui se construisent avec un infinitif pour apporter une nuance de temps ou d’aspect.

Ainsi aller + infinitif sert à exprimer l’imminence de l’action (futur proche), se mettre à + infinitif sert, lui, à marquer le point de départ de l’action (aspect inchoatif).

Nous allons partir dans moins d’une heure (= « nous partirons dans moins d’une heure »).

 

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Les constructions du verbe

Les verbes transitifs

Les verbes transitifs se construisent avec un complément d’objet (CO). Quand ce complément n’est pas introduit par une préposition, le verbe est appelé transitif direct. Quand le complément est introduit par une préposition, le verbe est appelé transitif indirect.

Le formateur explique la répartition des groupes. (pas de préposition pour introduire le CO « la répartition des groupes » : expliquer est un verbe transitif direct).

Le formateur parle de la répartition des groupes. (La préposition de introduit le CO « la répartition des groupes » : parler est un verbe transitif indirect).

 

Pour savoir si un verbe est transitif direct ou transitif indirect, il faut regarder sa construction avec un nom.

En effet, les verbes transitifs directs peuvent se construire avec un infinitif introduit par à ou de : ils n’en sont pas moins pour autant transitifs directs et les verbes transitifs indirects peuvent se construire avec une proposition qui n’est pas introduite par une préposition : ils n’en sont pas moins pour autant transitifs indirects.

Le rappel des références nous évitera de perdre du temps. (éviter une chose : objet sans préposition, donc verbe transitif direct).

Je doute qu’il accepte de telles conditions. (douter d’une chose : objet introduit par la préposition de, donc verbe transitif indirect).

Les verbes transitifs peuvent se construire sans complément d’objet. On dit alors qu’ils sont en emploi absolu.

Abondance de biens ne nuit pas.

Les verbes intransitifs

Les verbes intransitifs n’ont jamais de complément d’objet. Ils ne s’emploient qu’avec des compléments circonstanciels.

Il partira demain avant l’aube.

Pour la différence entre complément d’objet indirect et complément circonstanciel, voir Le complément circonstanciel.

Les verbes impersonnels

On appelle verbe impersonnel un verbe qui ne se conjugue qu’avec le pronom sujet il, ce pronom ne représentant rien.

Il pleut et il neige. (on n’aura pas °Je pleus et je neige).

Il lui en faut davantage pour la décourager.

 

Certains verbes s’emploient aussi dans une tournure impersonnelle avec pour sujet grammatical il.

Il arrive rarement que le courrier se perde. (arriver en tournure impersonnelle : il ne représente rien et on ne pourrait avoir °j’arrive rarement que le courrier se perde).

Il arrive demain (arriver est employé ici en tournure personnelle : il représente une personne, on pourrait dire Paul arrive demain).

Le pronom il est appelé sujet apparent. Le sujet logique est parfois exprimé, mais il n’a aucun effet sur l’accord du verbe.

Il reste trois cas à étudier. (et non pas il restent trois cas à étudier, même si trois cas est le sujet logique et que la phrase équivaut à Trois cas restent à étudier.)

 

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Les voix

 

On distingue trois voix selon lesquelles un même verbe peut être employé différemment.

La voix active

Le sujet désigne celui qui fait l’action et le complément désigne celui qui en est le bénéficiaire.

La mère lave l’enfant. (c’est la mère, sujet, qui fait l’action et c’est l’enfant, le complément, qui en est le bénéficiaire).

La voix passive

Le sujet désigne le bénéficiaire de l’action et le complément désigne celui qui fait l’action.

L’enfant est lavé par sa mère. (c’est toujours la mère qui fait l’action, mais sa mère n’est plus sujet, mais complément ; c’est toujours l’enfant qui en est le bénéficiaire, mais l’enfant n’est plus complément, mais il est sujet).

 

D’un point de vue formel, la voix passive se marque par l’emploi de l’auxiliaire être.

Attention à ne pas confondre un verbe au passif et un verbe au passé composé conjugué avec l’auxiliaire être.

L’enfant est tombé (passé composé : valeur temporelle ; on pourrait dire l’enfant tomba).

L’enfant est lavé par sa mère (passif, le passé composé de laver serait formé avec avoir : a lavé ; on ne pourrait pas dire °l’enfant lava par sa mère).

La voix pronominale

Le sujet est à la fois celui qui fait l’action et celui qui en est le bénéficiaire.

L’enfant se lave. (Le pronom se désigne la même personne que le nom sujet enfant. S’il s’était agi d’une personne différente, on aurait eu : l’enfant le lave).

 

D’un point de vue formel, la voix pronominale se marque par l’emploi du pronom réfléchi (pronom de la même personne que le sujet).

Les distinctions de sens entre les différentes voix ne sont pas toujours très nettes. En effet, dans une phrase telle que le sommet de la montagne se voit de loin, il paraît difficile de dire que le sommet est à la fois celui qui fait l’action de voir et celui qui en est le bénéficiaire. De même, il est difficile de dire que dans le malade a subi une intervention chirurgicale, le malade est celui qui fait l’action. En revanche, les distinctions formelles sont facilement repérables ; elles permettent de savoir clairement à quelle voix est le verbe

 

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Les verbes pronominaux

On appelle verbe pronominal un verbe qui se construit avec un pronom complément de la même personne que le sujet, appelé pronom réfléchi.

a)         Je m’habitue à cette nouvelle organisation.

b)         Nous nous rencontrerons la semaine prochaine.

c)         Cette tournure s’emploie au sens figuré.

d)         Vous vous abstiendrez de tout commentaire.

e)         T’es-tu rapidement aperçu de ton erreur ?

On distingue :

les pronominaux réfléchis

l’action est exercée par le sujet sur lui-même
(exemple a : « j’habitue moi à cette organisation »)

les pronominaux réciproques

l’action est exercée sur chacun des sujets
(exemple b : « je rencontrerai lui et il me rencontrera »)

les pronominaux passifs

ils sont l’équivalent d’une tournure passive
(exemple c : « cette tournure est employée au sens figuré »)

les verbes essentiellement pronominaux

ils s’emploient toujours avec un pronom réfléchi
(exemple d : le verbe abstenir ne se rencontre jamais sans pronom)

 

On range parmi les verbes essentiellement pronominaux les verbes qui connaissent un emploi sans pronom réfléchi mais dont le sens est différent.

J’aperçois une silhouette au loin. (ici, il s’agit du verbe apercevoir, construit sans pronom réfléchi. Il signifie « distinguer »).

Je m’aperçois seulement maintenant de mon oubli (ici, il s’agit du verbe s’apercevoir, construit avec le pronom réfléchi se et qui signifie « se rendre compte, prendre conscience »).

Le pronom réfléchi dans les pronominaux passifs et les verbes essentiellement pronominaux n’a pas de fonction grammaticale par rapport au verbe, contrairement au pronom des réfléchis et des réciproques qui peut être complément d’objet direct ou complément d’objet indirect .

Ils se sont abstenus lors du vote (s’ fait partie intégrante du verbe, il n’a aucune fonction par rapport à abstenir).

Ils se sont acheté une maison à la campagne. (se est complément d’objet indirect du verbe acheter = « ils ont acheté à eux une maison… »)

 

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L’adverbe

 

L’adverbe est un mot invariable qui apporte une information supplémentaire au mot ou au groupe auquel il se rapporte.

Elle comprend vite. (L’adverbe vite apporte un complément d’information au verbe comprendre).

Le temps sera plutôt ensoleillé aujourd’hui. (L’adverbe plutôt apporte un complément d’information au participe ensoleillé).

L’adverbe se rapporte le plus souvent à :

un verbe

Il comprend vite.

un adjectif

Le gâteau est très chaud.
Des parents particulièrement heureux.

un autre adverbe

Vous serez bien mieux ainsi.

une phrase ou
une
proposition

Décidément, vous n’avez pas de chance avec cette voiture.

 

On compte aujourd’hui à peu près autant de façons de classer les adverbes qu’il y a de grammaires : la grammaire de l’Académie répertorie six classes (manière, temps et lieu, quantité, affirmation et doute, négation, interrogation), Bescherelle en répertorie sept (manière, quantité [ou intensité], temps, lieu, affirmation, négation, doute), etc. Ces classements restent toujours aléatoires.

Certains adjectifs sont employés avec une valeur d’adverbe : en général, ils ne s’accordent pas s’ils se rapportent à un verbe (mais l’accord peut être possible) et ils s’accordent s’ils se rapportent à un adjectif (ce dernier cas se rencontre dans quelques expressions figées).

Pour entretenir correctement votre pelouse, tondez-la ras. (L’adjectif ras se rapporte au verbe tondre : il reste au masculin singulier).

Il avait laissé les portes grandes ouvertes avant de partir. (L’adjectif grand se rapporte à l’adjectif ouvertes : il prend les mêmes marques de genre et de nombre que cet adjectif).

Elle se tient droit (ou elle se tient droite).

Traditionnellement, on classe parmi les adverbes les mots qui à eux seuls jouent le rôle d’une phrase : oui, merci, si, bravo… Le grammairien André Goosse préfère ne pas inclure ces termes dans la classe des adverbes. Il les rapproche des interjections , qui, elles aussi, forment une phrase à elles seules et il crée ainsi une nouvelle classe : le mot-phrase.

 

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La préposition

La préposition est un mot invariable qui sert à introduire un nom, un pronom, un infinitif ou une proposition relative.

Les dossiers sur la question. (de introduit le nom question).

Vous pourrez vous adresser à lui. (à introduit le pronom lui).

Ce questionnaire servira à connaître l’avis des utilisateurs. (à introduit l’infinitif connaître).

Je vais vous indiquer l’endroit par où vous devez passer. (par introduit la proposition où vous devez passer).

La préposition apporte dans certains cas des informations liées au sens.

Le dossier est sur le bureau. (renseigne sur le lieu)

Le dossier porte sur la question de l’immigration (pas de sens particulier).

 

Tout comme la conjonction de subordination, la préposition fait partie des mots qui n’ont pas de fonction grammaticale au sein de la phrase : elle n’est complément d’aucun autre terme. Elle sert à marquer le lien de dépendance entre le mot qu’elle introduit et le terme auquel se rattache ce mot.

Les stagiaires de l’entreprise sont formés ici. (Dans cette phrase, seule la préposition de n'a pas de fonction. Elle marque le lien de dépendance entre entreprise et stagiaires. Les autres mots ont tous une fonction par rapport à un autre terme de la phrase : stagiaires est le sujet du verbe, ici est complément circonstanciel, entreprise est complément du nom stagiaires, etc.)

 

 

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La conjonction de subordination

 

La conjonction de subordination est un mot invariable qui sert à introduire une proposition subordonnée.

Ses parents sont très fiers qu’il ait réussi le concours. (La conjonction qu’ introduit la proposition il ait réussi.)

Les conjonctions à proprement parler sont : que, comme, lorsque, puisque, quand, quoique et si. Il existe par ailleurs de nombreuses locutions conjonctives : avant que, parce que, au cas où…

 

Tout comme la préposition, la conjonction de subordination fait partie des mots qui n’ont pas de fonction grammaticale au sein de la phrase : elle n’est complément d’aucun autre terme. Elle sert à marquer le lien de dépendance entre la proposition qu’elle introduit et le terme auquel se rattache ce mot.

Il passera vous voir quand il sera revenu. (Dans cette phrase, seule la conjonction quand n'a pas de fonction. Elle marque le lien de dépendance entre le verbe passera et la proposition. Les autres mots ont tous une fonction par rapport à un autre terme de la phrase : il est le sujet du verbe passera, vous est complément du verbe voir, etc.)

 

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La conjonction de coordination

 

La conjonction de coordination est un mot invariable qui sert à unir deux mots ou deux groupes de mots en établissant entre eux un lien logique (addition, choix, cause, opposition…).

Il n’est pas là, mais il va bientôt arriver.

Les conjonctions de coordination sont : mais, ou, et, or, ni, car, soit, voire.

 

On classe aujourd’hui donc parmi les adverbes car, contrairement aux conjonctions qui sont toujours entre les termes qu’elles unissent, donc peut occuper différentes places dans la proposition.

La situation se dégrade. J’ai donc décidé de prendre des mesures (ou Donc j’ai décidé de prendre des mesures).

Les conjonctions de coordination n’ont pas de fonction grammaticale dans la phrase. Mais contrairement à la conjonction de subordination qui elle aussi sert à unir deux termes, la conjonction de coordination ne marque aucun lien de dépendance entre les deux termes qui sont de même fonction.

Ils ont vu les amis de Bernard. (Bernard est complément de amis).

Ils ont vu Bernard et ses amis. (Bernard et amis sont tous les deux COD de ont vu).

 

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L’interjection

 

On regroupe dans la classe des interjections les termes qui :

– permettent l’expression d’un sentiment (soulagement, agacement, surprise…)

Ouf ! le travail est terminé.

Je n’avais, hélas !, plus rien à lui dire.

– reproduisent un bruit (on les appelle les onomatopées).

Il mit un pied sur la glace et boum !

 

L’interjection est un terme autonome qui n’a pas de fonction au sein de la phrase. Il peut jouer à lui seul le rôle d’une phrase. Ainsi le grammairien André Goosse réunit les interjections avec certains mots, classés traditionnellement comme adverbes , tels que merci, bravo, oui… au sein d’une même classe, celle des mots-phrases.

 

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La locution

 

On répartit les mots en différentes catégories qu’on appelle parties du discours. Mais il existe des expressions qui forment une unité de sens, dont les mots sont fixes et que l’on peut analyser comme un mot simple. Selon la valeur qu’elles ont, on appelle ces expressions locution adjective, locution prépositive, locution conjonctive…

locution nominale

pomme de terre, Moyen Âge…

locution déterminative

n’importe quel…

locution adjective

en amande, comme il faut…

locution pronominale

quelque chose…

locution verbale

savoir gré, rendre visite…

locution adverbiale

en vain, tout à coup…

locution prépositive

en cas de, afin de…

locution conjonctive

dès que, au cas où…

locution interjective

tonnerre de Brest ! à vos souhaits…

 

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Composant phrase

01. La phrase


02. La proposition


03. Les propositions indépendante, principale et subordonnée


04.
La proposition relative


05.
La proposition conjonctive


06. La proposition interrogative indirecte


07. La proposition incidente


08.
L'analyse grammaticale

La phrase

Une phrase est une unité qui a sa propre autonomie syntaxique : elle ne dépend d’un point de vue grammatical d’aucune autre unité.

a)                           Nous vous communiquerons tous les détails nécessaires à la constitution du dossier.

b)                           Viens et regarde.

c)                                                       c)       Après plusieurs jours passés à la campagne, il est venu nous rejoindre dans le chalet que nous avaient prêté mes parents.

 

À l’écrit, la phrase se reconnaît par ses limites : à gauche, une majuscule et à droite, un point. Le point peut être remplacé par un autre signe de ponctuation (point d’interrogation, d’exclamation, point-virgule…).

Phrase simple et phrase complexe

On appelle phrase simple une phrase qui comporte une seule proposition et phrase complexe une phrase qui en comporte plusieurs. La phrase (a) est une phrase simple, les phrases (b) et (c) sont des phrases complexes.

Dans la phrase (b), les deux propositions sont coordonnées par et. On peut alors considérer qu’il s’agit en fait de deux phrases simples et réserver l’appellation de phrase complexe aux phrases de type (c) contenant une ou plusieurs propositions subordonnées.

Phrase verbale et phrase averbale

On appelle phrase averbale une phrase qui ne contient pas de verbe principal.

Attention à la marche !

Bienheureux les pauvres en esprit.

 

Une phrase averbale peut contenir un verbe, mais c’est le verbe d’une proposition subordonnée.

Bienheureux celui qui connaît une telle expérience. (connaît est le verbe de la proposition subordonnée relative qui connaît une telle expérience ; la phrase pourrait se réduire à bienheureux celui-là

 

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La proposition

La proposition contient un verbe à un mode personnel

La proposition est un constituant de la phrase . Elle se compose d’un sujet et d’un groupe verbal. Le groupe verbal a pour noyau un verbe conjugué à un mode personnel (indicatif, subjonctif, conditionnel et impératif).

Dans son article, le journaliste résume brièvement l’histoire puis il explique comment l’auteur décrit une période de sa vie qui l’a profondément marqué quand il vivait à Paris.

Dans cette phrase, on compte cinq verbes accompagnés de leur sujet : le journaliste résume ; il explique ; l’auteur décrit ; qui a marqué ; il vivait. Ces cinq verbes forment le noyau de cinq propositions.

 

Dans une phrase, il y a donc autant de propositions qu’il y a de verbes conjugués à un mode personnel.

À l’impératif, le sujet n’est pas exprimé, mais il est contenu dans les terminaisons du verbe.

Résumons l’affaire (-ons est la terminaison de la 1re personne du pluriel).

Tous les mots d’une même proposition ont une fonction par rapport à un mot de cette proposition. Ainsi, dans notre exemple, à Paris a une fonction dans la proposition quand il vivait à Paris et ne peut être complément de résume ou décrit…

Selon les liens qu’elles ont entre elles, les propositions ont des statuts différents et sont appelées proposition indépendante, proposition principale ou proposition subordonnée. Il existe aussi les propositions incidentes.

Je pars demain. (proposition indépendante)

Je partirai quand j’aurai terminé. (je partirai : proposition principale ; quand j’aurai terminé : proposition subordonnée).

 

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 Les propositions indépendante principale et subordonnée

 

Soit la phrase :

Dans son article, le journaliste résume brièvement l’histoire, puis il explique comment l’auteur décrit une période de sa vie qui l’a profondément marqué quand il vivait à Paris.

Cette phrase comporte plusieurs propositions qui ont des statuts différents.

La proposition indépendante

Une proposition qui n’est pas dans un lien de dépendance avec une autre proposition est appelée proposition indépendante.

« Dans son article, le journaliste résume brièvement l’histoire » est une proposition ; cette proposition ne dépend d’aucune autre proposition ; elle ne contient aucun terme dont dépendrait une autre proposition : c’est une proposition indépendante.

La proposition principale

Une proposition qui contient un terme dont dépend une autre proposition est appelée proposition principale.

« il explique » est une proposition principale car elle contient le verbe explique dont dépend la proposition « comment l’auteur décrit une période de sa vie ».

La proposition subordonnée

F Une proposition qui a une fonction par rapport à un mot d’une autre proposition est appelée proposition subordonnée.

« qui l’a profondément marqué » est une proposition qui dépend du nom vie : c’est donc une proposition subordonnée.

F Selon le terme qui les introduit, on distingue :

 

les propositions relatives,
introduites par un pronom relatif

qui l’a profondément marqué

les propositions conjonctives,
introduites par une conjonction

quand il vivait à Paris

les propositions interrogatives indirectes
introduites soit par la conjonction si,
soit par un terme interrogatif

comment l’auteur décrit une période de sa vie

 

Une proposition n’est dite principale ou subordonnée que par rapport à une autre proposition. Ainsi, une proposition peut être subordonnée par rapport à une proposition A tout en étant principale par rapport à une proposition B.

« comment l’auteur décrit une période de sa vie » est une proposition subordonnée, complément de explique, mais c’est aussi une proposition principale par rapport aux subordonnées « qui l’a profondément marqué » et « quand il vivait à Paris ».

 

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La proposition relative

La proposition relative est une subordonnée introduite par un pronom relatif (qui, que, quoi, dont, où, lequel, quiconque).

a)                                                     a)     C’est le bureau dans lequel il a toujours travaillé.

b)                                                     b)     Vous compléterez le dossier que vous avez reçu.

c)                                                      c)      Je l’aperçois qui arrive en toute hâte.

d)                                                     d)     Qui veut voyager loin ménage sa monture.

e)                                                     e)     Embrassez qui vous voudrez.

La proposition relative est généralement complément de l'antécédent du pronom relatif.

a)   La proposition dans lequel il a toujours travaillé est complément du nom antécédent bureau (tout comme le serait du directeur dans une phrase telle que C’est le bureau du directeur ).

b)   La proposition que vous avez reçu est complément du nom antécédent dossier.

c)   La proposition qui arrive en tout hâte est complément du pronom antécédent l’.

Quand le pronom relatif n’a pas d’antécédent, la relative est sujet (d) ou complément (e) du verbe de la principale.

 

Le pronom relatif, contrairement à la conjonction de subordination, a toujours une fonction dans la relative.

a)                   a)                 lequel : complément circonstanciel du verbe a travaillé.

b)                   b)                 que : complément d’objet direct du verbe avez reçu.

c)                   c)                 qui : sujet du verbe arrive.

d)                   d)                 qui : sujet du verbe veut voyager.

e)                   e)                 qui : complément d’objet direct du verbe voudrez.

Le verbe de la relative peut être à l’infinitif. Dans ce cas, le sujet n’est pas exprimé.

Il répertorie les organismes à qui adresser une demande de subventions.

La proposition relative peut ne pas comporter de verbe, notamment avec dont et voici, voilà. C’est un statut particulier puisque normalement toute proposition se compose d’un sujet et d’un verbe.

Aliette a eu neuf enfants dont huit filles.

L’homme que voici est notre nouveau directeur.

 

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La proposition conjonctive

Définition

La proposition conjonctive est une subordonnée introduite par une conjonction de subordination (que, lorsque, puisque, quoique, comme, si et quand) ou par une locution conjonctive (parce que, bien que…).

Nous avons exigé qu’il soit présent à notre prochaine rencontre.

Ils donneront une réponse quand ils auront étudié la question.

Nous obtiendrons gain de cause parce que nous avons raison.

 

La conjonction de subordination (contrairement au pronom relatif) ne représente jamais aucun autre mot de la phrase et n’a aucune fonction dans la proposition. Elle sert seulement à marquer qu’il existe un lien de dépendance entre une proposition et un terme de la proposition principale, tout comme la préposition sert à marquer un lien de dépendance entre deux groupes de mots.

La souris a peur du chat.

La souris a peur que le chat ne la mange.

Les conjonctions autre que que apportent une information de sens.

J’étudierai le projet quand j’aurai toutes les pièces en mains (valeur temporelle).

J’étudierai le projet si j’ai toutes les pièces en mains (valeur conditionnelle).

J’étudierai le projet puisque j’ai toutes les pièces en mains (valeur causale).

Les fonctions de la conjonctive

Une subordonnée conjonctive peut occuper de nombreuses fonctions soit au niveau de la phrase, soit au niveau des constituants.

La conjonctive peut être :

 

sujet

a) Qu’il ait oublié notre rendez-vous ne m’étonne pas.

complément d’objet direct (COD)

b) J’espère qu’il n’oubliera pas notre rendez-vous.

complément d’objet indirect (COI)

c) Je m'étonne qu'il ait accepté ces conditions.

d) Je m'attendais à ce qu'il refuse.

complément circonstanciel

e) Nous vous répondrons quand nous aurons étudié le dossier.
f) Il n’a pas répondu parce qu’il ne comprenait pas la question.
g) Il faisait plus chaud qu’on l’avait annoncé.

complément du nom

h) Nous avons émis l'idée qu'un nouveau produit pouvait être créé.

complément de l’adjectif

i) Ses parents étaient très fiers qu'elle ait réussi.

 

On notera que les propositions complément d’objet indirect, contrairement aux noms COI, ne sont pas toujours introduites par une préposition.

Pour retrouver la fonction d’une proposition, on a souvent intérêt à réduire la phrase et à remplacer la proposition, quand c’est possible, par un pronom (cela) ou un adverbe.

a) Cela ne m’étonne pas.

b) J’espère cela.

c) Je m’étonne de cela.

d) Je m’attendais à cela.

e) Nous vous répondrons plus tard.

f) Il n’a pas répondu à cause de cela.

g) Il faisait plus chaud que cela.

h) Il avait émis l’idée de cela.

i) Ses parents étaient très fiers de cela.

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La proposition interrogative indirecte

La proposition interrogative indirecte est une subordonnée introduite soit par la conjonction si, soit par un terme interrogatif : pronom (qui, que, quoi, lequel), déterminant (quel) ou adverbe (comment, pourquoi, où, quand, combien).

Dis-moi s’il est heureux et ce qu’il compte faire.

J’ignore qui il a rencontré.

Personne ne comprend comment elle a pu obtenir ces renseignements.

Je me demande quelle sera sa réaction.

 

Les subordonnées interrogatives dépendent d’un verbe qui contient dans son sens une question (demander) ou une valeur négative (ignorer, ne pas savoir…).

Sur le même principe, il existe des propositions subordonnées exclamatives indirectes.

Observez comme il a fait des progrès.

Vous savez à quel point il est attaché à ce projet.

 

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La proposition incidente

On appelle proposition incidente une proposition qui n’est pas coordonnée et qui n’a aucun lien de dépendance avec un membre de la phrase dans laquelle elle se trouve intégrée.

Il faudra, soit dit en passant, être beaucoup plus vigilant.

La proposition incidente joue en quelque sorte le rôle d’une parenthèse.

 

On utilise notamment la proposition incidente pour indiquer que l’on rapporte les paroles de quelqu’un. Ce type de proposition est appelé incise.

Il fallait, expliquait-elle, revoir l’organisation de la structure.

La proposition incidente peut se trouver au début, au milieu ou à la fin de la phrase.

À ce qu’il paraît, le directeur a proposé sa démission.

Le directeur a, paraît-il, proposé sa démission.

Il faudrait envisager d’autres possibilités, rétorqua-t-il.

 

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L’analyse grammaticale

Analyse de la phrase

L’analyse au niveau de la proposition fait apparaître différents groupes qui constituent le sujet, les compléments d’objet, les compléments circonstanciels, les compléments d’agent ou l’attribut. Ces groupes sont appelés constituants de la phrase.

? On repère facilement les constituants dans les phrases simples.

La secrétaire rédige le rapport.

Cette phrase se compose de trois constituants : le verbe (rédige), le sujet (la secrétaire) et un complément d’objet (le rapport).

? L’analyse peut paraître plus délicate pour les phrases complexes, mais elle se fait de la même façon.

Le jury qui sera chargé de la sélection retiendra deux projets susceptibles de répondre très précisément à l’ensemble de nos besoins.

Cette phrase se compose également de trois constituants :

– un verbe : retiendra

– un sujet : Le jury qui sera chargé de la sélection

– un complément d’objet direct : deux projets susceptibles de répondre très précisément à l’ensemble de nos besoins.

 

Pour s’assurer de l’analyse d’une phrase complexe, on peut réduire les différents constituants à leur forme la plus simple.

Le jury retiendra deux projets. (retiendra : verbe ; Le jury : sujet ; deux projets : complément d’objet direct)

Analyse des constituants

Chacun des constituants de la phrase se compose d’un noyau qui peut avoir lui-même des compléments. Ces compléments se rattachent au noyau.

? Ainsi dans la phrase exemple, on peut analyser le sujet :

jury : noyau du sujet (tout comme le verbe retiendra est le noyau de la phrase).

Le : déterminant du nom noyau jury.

qui sera chargé de la sélection : complément du nom noyau jury.

? Le complément d’objet, lui, s’analyse ainsi :

projets : noyau du complément d’objet.

susceptibles de répondre très précisément à l’ensemble de nos besoins : épithète du nom noyau projets.

? On peut à nouveau analyser les constituants :

de répondre très précisément à l’ensemble de nos besoins : complément de l’adjectif susceptibles.

très précisément : complément circonstanciel du verbe répondre.

à l’ensemble de nos besoins : complément d’objet indirect du verbe répondre.

très : complément de l’adverbe précisément.

de nos besoins : complément du nom ensemble.

 



 

 
Heure
 
 
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